BSI digital : vers une plus grande équité salariale ?

BSI digital : vers une plus grande équité salariale ?

Dans un contexte où la lutte contre les écarts salariaux demeure majeure, le bilan social individuel émerge comme un outil stratégique. Son but ? Favoriser l’équité salariale au sein des entreprises. En offrant transparence et identification des disparités de rémunération, il permet de promouvoir une rémunération équitable et de réduire les inégalités de salaire. 

La question de l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes, ainsi que la rémunération équitable pour des postes similaires, est au cœur des préoccupations sociétales et économiques contemporaines. Malgré les progrès réalisés, les écarts salariaux persistent, alimentant des inégalités de revenus et compromettant le principe fondamental de justice organisationnelle. En effet, dans le secteur privé en 2022, le salaire des femmes reste inférieur de 4 % à celui des hommes, à temps de travail et poste comparables. 

Dans ce contexte, le bilan social individuel permet d’aborder ces disparités salariales de manière innovante. Comment ? L’approche de l’outil est de mettre l’accent sur la transparence, l’équité et la responsabilisation des individus dans la gestion de leur rémunération. 

BSI & transparence salariale : un premier pas vers l’équité salariale

Rappelons que le Bilan Social Individuel (BSI) constitue un outil clé pour mettre en lumière les contributions humaines et sociales. Proposé en format digital, il permet une visualisation explicite des différentes composantes du package salarial, de la formation à l’épargne salariale.

Chacun bénéficie d’un accès à un espace personnalisé, accessible via le web ou une application mobile. L’outil détaille de façon transparente son package de rémunération complet et son évolution. Cet outil s’ajuste au parcours individuel de chaque collaborateur, offrant un éventail d’informations qui couvre tout : de la rémunération directe jusqu’aux avantages sociaux, incluant les aspects de la retraite et de la protection sociale.

BSI : quelle avancée en termes de transparence ?

L’adoption du bilan social individuel marque donc un progrès notable vers une plus grande transparence salariale. En fournissant une vue exhaustive sur le détail de leur rémunération, sur les critères de sa détermination, ainsi que sur son évolution, il contribue à la réduction des inégalités salariales. Pourquoi ? En ayant accès à ces données, les employés peuvent mieux appréhender leur rétribution. Cela permet de détecter les écarts salariaux injustifiés et de promouvoir une redistribution équitable pour des fonctions équivalentes. Même effet sur les candidats : la transparence salariale constitue une stratégie efficace pour optimiser les processus de recrutement.

Aujourd’hui, afficher clairement une fourchette de salaires répond à une attente croissante. 30% des candidats choisissent de ne pas postuler à une offre sans salaire. Pourtant, seulement 30% des recruteurs adoptent cette pratique de manière systématique !  Au-delà du recrutement, cette approche renforce également la marque employeur. Selon la même enquête, 70 % des candidats perçoivent positivement les entreprises qui pratiquent la transparence salariale. Ils associent cette démarche à un engagement en faveur de l’équité professionnelle et salariale.

En ce sens, le Welcome BSI – BSI adapté au recrutement – présente aux candidats un package complet, incluant primes, avantages sociaux, et formations. Lors de l’émission de l’offre d’embauche, le recruteur configure et envoie automatiquement les détails de la proposition. Celle-ci est accessible sur smartphone, PC ou PDF. Les avantages pour le candidats ? Visualiser clairement leur évolution de carrière et les politiques RH de l’entreprise, facilitant ainsi leur décision ! 

Justice procédurale : une évaluation de la performance plus explicite  

Une évaluation juste des performances garantit que les critères d’évaluation des employés sont objectifs, transparents et appliqués de manière équitable. Ces critères peuvent être détaillés dans le bilan social individuel. Ceci permet à tous les salariés de comprendre comment leur performance est évaluée. Mais aussi, ils perçoivent mieux les mécanismes de rémunération ou les mobilités. Quand un collaborateur remarque que ses collègues sont promus ou ont des augmentations de salaire sur la base de critères objectifs, cela encourage une culture de performance équitable et réduit les écarts salariaux basés sur des préjugés ou des favoritismes.

Ainsi, le BSI se positionne en outil pédagogique et vecteur d’information. Il permet de rappeler les différents éléments qui composent la rémunération et de mieux comprendre les facteurs d’attribution. Cet aspect est clé dans le sentiment de justice sociale. 

Assurer l’équité salariale : l’impératif de la nouvelle directive européenne 

Le 24 avril 2023, le Conseil Européen a instauré une nouvelle directive concernant la transparence salariale. Cette mesure a pour but de combattre la discrimination et de réduire l’écart de rémunération entre hommes et femmes. Les employeurs doivent divulguer les salaires de départ, ou une fourchette, lors de l’annonce de postes vacants. De plus il est interdit de questionner les antécédents salariaux des candidats. De plus, les salariés ont le droit de réclamer des données sur les salaires moyens. Ces derniers sont ventilés par genre, pour des postes équivalents, ainsi que les critères utilisés pour déterminer ces salaires.

Les entreprises comptant plus de 250 salariés sont aussi tenues de publier annuellement les écarts de rémunération entre les genres. Les entreprises plus petites doivent le faire tous les trois ans. Une disparité injustifiée supérieure à 5 % nécessite des actions correctives.

Le bilan social individuel est vecteur de transparence pour adresser les exigences de la nouvelle directive. Pourquoi ? D’abord, il peut servir de point de départ pour identifier les écarts injustifiés. Ceux persistant entre différents groupes d’employés, tels que les hommes et les femmes ou les personnes de différentes origines ethniques.

En analysant les données du BSI, la direction peut détecter des tendances. Par exemple, celles autour des disparités salariales entre des employés occupant des postes similaires mais appartenant à des groupes différents.

Ensuite, si les données révèlent des écarts salariaux à des postes équivalents, cela incite l’entreprise à examiner de plus près les politiques de rémunération. Surtout elle pourra prendre des mesures pour éliminer les biais et promouvoir une égalité salariale.

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Laure Girardot

Laure GIRARDOT

Journaliste RH | Rédaction et création de contenus RH, travail, emploi et RSE pour décrypter l'actualité et les enjeux dans ces domaines.

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