Article : Formation : quelles sont les nouveautés pour 2021 ?

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TENDANCES FORMATION 2021

Un Français sur deux affirme vouloir se former en 2021 (1). C’est peut-être l’un des enseignements majeurs de l’année 2020 : avec l’adoption accéléré du télétravail, de nouvelles pratiques et attentes liées à la formation ont émergé. Notamment, le développement de l’apprentissage à distance qui permet un accès facilité aux savoir-faire, et ce, de manière continue. Alors que le développement des compétences devient central dans un contexte professionnel soumis à de grandes transformations, que peut-on retenir de 2020 ? Quelles tendances prendre en compte pour l’année à venir ? 

La prépondérance des soft skills  : levier de l’employabilité 

Quelles compétences sont particulièrement recherchées par les salariés ? Les soft skills arrivent en tête (45%) des demandes, suivies des compétences techniques (37%) ou encore l’apprentissage au travail en équipe (35%) (1). En effet, avec l’épisode pandémique, les compétences comportementales ont montré toute leur utilité : communication, leadership, autonomie, créativité, gestion du temps, innovation… Les salariés veulent capitaliser sur ces compétences transversales. Elles se révèlent indispensables dans un environnement instable. Nous assistons à une prise de conscience globale du rôle clé des compétences comportementales dans l’entreprise du futur.

Les entreprises ont donc tout intérêt à les “infuser” au maximum au sein des équipes de plus en plus “distribuées”. Pour cela, il faut offrir une autre approche de la gestion des compétences. À savoir, plus agile et où les soft skills ont une place prépondérante. Les équipes RH doivent imaginer des dispositifs de formation innovants et inspirants. Ces programmes devront faciliter leur apprentissage puis, leur mise en pratique : projet d’innovation interne, mise en situation de travail (AFEST), mentoring, coaching à distance… 

Le développement du e-learning ou blended-learning : place à la formation continue !

Les mesures politiques lancées pour faciliter la prise en charge des coûts pédagogiques ont permis un recours massif à la formation lors de périodes de chômage partiel et/ou télétravail. Distanciation oblige, ce sont particulièrement les demandes en e-learning qui ont augmenté. Le volume a doublé, voire triplé pour certains organismes. Cette adoption forcée de l’apprentissage à distance a permis de lever les derniers freins technologiques. Auparavant, les formats en e-learning souffraient d’une image négative. Aujourd’hui, les salariés y voient un moyen d’apprendre à leur rythme. En effet, plus d’un actif sur deux (57%)  prévoit de se former à distance en 2021 (1).

Quant aux équipes RH : 71% d’entre elles considèrent que le blended-learning (parcours mêlant sessions en physique et à distance) sera la modalité pédagogique dominante. En effet, les parcours mixtes deviennent la norme au sein des politiques de formation, notamment ceux proposant une certification à la clé. Un vrai levier d’employabilité pour les collaborateurs : reconnaissance interne et externe, accélérateur de mobilités, regain de confiance en soi… Le blended-learning ou le pure e-learning (micro-learning, modules…) ouvrent également la voie vers une nouvelle manière d’apprendre plus en phase avec l’environnement professionnel actuel. En effet, l’apprentissage ne peut plus être séquentiel : les salariés doivent devenir des apprenants permanents face à l’obsolescence des compétences et l’incertitude socio-économique.

L’accélération du transfert de compétences : capitaliser sur les savoir-faire internes

Il est probable que les budgets de formation seront amenés à baisser. Il faudra donc faire aussi bien voire mieux… avec moins. Pourquoi ne pas s’inspirer de l’innovation frugale ? Il s’agit d’une stratégie disruptive pour développer des produits ou services plus rapidement, mieux et moins cher ! Durant les périodes de confinement, assez naturellement, des stratégies frugales de formation ont vu le jour. Par exemple : le partage de compétences, l’entraide, le mentoring afin de faciliter l’utilisation de nouveaux outils, la création de communautés métiers…

Ce partage improvisé de compétences a pu se développer grâce aux outils de communication à distance : visio, messagerie, réseau social d’entreprise, serveur commun… Les avantages ? C’est un excellent moyen de booster l’apprentissage individuel si l’on se réfère à la courbe de rétention de Kurt Lewin. Selon lui, nous apprenons plus avec les autres et en transmettant nos savoir-faire ! 

Pour 2021, les entreprises, contraintes d’opérer avec la distanciation sociale, devront structurer cette approche collaborative. Leur objectif ? Faciliter le knowledge management à distance. Pour cela, elles devront s’inspirer des organisations apprenantes qui s’appuient sur un écosystème dynamique autour de leurs compétences internes. Quelques pratiques : création de communautés métiers, de collectifs apprenants ou de pôles de compétences. Ces groupes d’expertises seront ouverts à tous afin que les bonnes pratiques se diffusent auprès du plus grand nombre. 

Mettez en valeur votre approche de la formation ! 

Toutes ces innovations en termes de formation doivent être aussi valorisées pour encourager l’apprentissage et la fidélisation ! Pensez à communiquer sur votre site intranet, réseau social d’entreprise, newsletter… Le bilan social individuel est aussi un canal intéressant pour “marketer” vos initiatives formation auprès des salariés. Pour rappel, c’est un outil qui a vocation à synthétiser toutes les initiatives sociales et RH de l’entreprise.

Via un accès web, chaque salarié dispose d’un espace personnalisé représentant sa rémunération globale et ses avantages : l’ensemble des dispositions salariaux et sociaux, la rémunération différée et l’épargne salariale (intéressement et participation, plans d’épargne type PEE, la mutuelle, prévoyance, retraite) ou encore la formation (formations suivies, CPF) et les autres avantages : la restauration, le transport…

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Sources

(1) Selon l’étude BVA-Unow-Lingueo

(2) Unow, l’organisme de formation 100 % à distance, sort une étude sur les compétences essentielles à développer et l’impact des crises de 2020 sur la stratégie de formation des entreprises.

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